mercredi 3 avril 2013

20 mars 2013 - Les Everglades - Par Johann


La promesse de voir plein d’alligators est maintenant honorée. Les bords de route que nous sommes en train de parcourir en sont jonchés. Je croise les doigts pour que le Westfalia ne nous fasse pas la blague d'une panne maintenant.

Tout au long de l'unique route qui traverse ces wetlands (terre mouillées), Indiens Natifs, Rangers et autres imposteurs nous proposent des tours de airboat. Tous se vantent d'avoir le meilleur spot pour observer les alligators de près. On se laisse finalement séduire par une cabane qui semble être une maison sérieuse.

Au moment d'embarquer dans l'engin, notre pilote prêche un converti en indiquant que par mesure de sécurité on ne mettra pas les mains dans l'eau. Je ne suis pas du genre têteux mais je pense que je vais montrer l'exemple. Malgré la vingtaine de touristes à bord, nous avons une bonne vue. D'ailleurs le premier alligator que l'on frôle avec notre embarcation au fond plat et petits bords, doit lui aussi bien nous voir. Mais pas de panique, notre attitré pilote/guide explique que l'animal ne fera rien. Oui, il s’avère que ces reptiles ne sont actifs que la nuit. Le jour ils restent imperturbablement évachés sur un lit d'herbe humide à prendre le soleil. La chaleur n'est pas qu'un luxe qu'ils s'offrent mais permet l'activation des acides de leur estomac pour qu'ils puissent digérer les proies et randonneurs sans boussole de la nuit précédente. De fait, une saison avec moins de soleil peut leur être fatale, ce qui est plutôt ballot quand on est une espèce qui n'a pas de prédateur une fois l'âge adulte atteint. Mais la balade avec notre vaisseau à grosse hélice est aussi une attraction à sensation quand notre guide change sa casquette pour celle du pilote.

De retour sur la terre ferme nous sommes orientés, comme le seraient des vaches dans un circuit, vers le spectacle offert avec la balade. Le présentateur a une voie nasillarde ridicule mais il sait retenir notre attention. Il semble détendu dans l'enclot qui lui sert de scène où se trouve un immense alligator dans la force de l'âge à qui il tourne le dos. Au premier rang, des madames un peu trop bavardes pour des retardataires sont vite remises en place quand notre showman leur passe un scorpion sous le nez en prétendant que ce dernier peut faire des bonds de 3 pieds. Une fois l'information démentie et que nos troubles fêtes aient rejoint leur siège, un hideux crapaud nous est présenté. Anne-Marie est l'heureuse élue pour embrasser l'animal. Une fois le prince bécoté mais toujours crapaud, il est l'heure de démontrer la puissance de la mâchoire de l’alligator qui attend dans ses coulisses de sable. Imaginez le son d'un pesant bloc de granite chutant sur un autre. Mon oreille en anglais n'est pas assez fine pour comprendre la donnée chiffrée en terme de pression mais même édenté je ne m'amuserai pas à passer ma main dans la gueule du bestiau comme le fait notre boute-en-train de présentateur.

Apres cette visite, nous nous choisissons un camping dans les Everglades. La tente n'est pas une option que j'envisage pour la nuit.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire