Le désert de Mojave nous ouvre les portes de la
Californie : minies tornades dans les champs et rares stations d'essence...
bref, c'est le désert! Nous avons malheureusement du rayer la "Death Valley"
de notre itinéraire, faute de temps. Et oui, 3 1/2 mois pour le tour des USA ce
n’est pas assez!! La chaleur qui y règne est trop importante pour ne faire
qu'une traversée sans halte.
Tranquillement, la verdure et les collines
prennent le pas sur le sable. Après 2 semaines à voyager dans des états arides,
il fait bon sentir le vert!! Notre objectif du jour: approcher les fameux
séquoias géants. Nous nous dirigeons donc au "Sequoias National
Monument"... 1ère erreur (opter plutôt pour le "Sequoias National
Park"... différence subtile mais non négligeable). Nous repérons un
camping sur la carte et y fonçons malgré l'heure tardive... 2e erreur (à cette
époque de l'année, ne pas prendre pour acquis que le camping est ouvert). Bref,
après 2 heures de route durant lesquelles nous gravissons 7 000 pieds
d'altitude en pleine noirceur en longeant un précipice, nous arrivons enfin... nulle
part!!! Croyez-le ou non, nous sillonnons les 4-5 rues possibles sans jamais
trouver le %$#&%^& camping!!! Heureusement avec le Westfalia, un cul de
sac au milieu de nulle part devient fort hospitalier dans le contexte! A vos
tuque et mitaines, cette nuit on se les gèle!!!
Petit-déjeuner avec un troupeau de cerfs sous un
soleil réconfortant. Comme les géants ne semblent pas avoir pris racines dans
le coin, nous faisons demi-tour. Cette fois-ci, ce ne sera pas le moteur qui
chauffera mais les freins: et oui, il faut redescendre les 7 000 pieds. Le
paysage est magnifique avec des allures alpines, parsemé ça et là de ranchs
(pour nous rappeler que nous sommes encore au pays du cowboy);-)
Le "Sequoias National Park" se situe sur
d'autres sommets. Rien n'est trop beau pour la Bigoune: nous avons notre propre
voie routière... aussi appelée "accotement" ;-) Les limites de
vitesse se situant entre 40 et 60 miles/ph, le West dépasse difficilement le
25-30 en pentes ascendantes. Résultat: quand on demeure sur la voie régulière,
on devient rapidement un wagon de tête!!! Et ce, malgré que l'on se penche vers
l'avant comme pour lui donner une impulsion aérodynamique (réflexe complètement
inutile mais plus fort que soit!!!).
Les séquoias géants sont époustouflants de par
leurs dimensions, leur endurance (protection anti-feu, anti-bibittes) et leur
longévité à la vie à la mort. En effet, cet arbre se décompose tellement
lentement qu'après 150 ans, son cadavre est pratiquement intact! Ils demeurent
tout de même plus impressionnant debouts, nous laissant l'impression d'être au
pays des Iwacks. Le Westfalia avec ses rondeurs parait encore plus d'un jouet
d'enfant à côté de ces géants!
Sur conseil GPS, nous mettons le cap sur un parc
de VR à Madera... Or, le GPS n'a pas encore appris à discerner parc de VR
(camping) et village de maisons mobiles (domiciliaire). Toujours est-il que de
fils en aiguilles, nous y croisons Antonio, un gentil latino-américain vendeur
d'oranges qui nous invite finalement à dormir dans la cours de sa sœur Maria
avec accès illimité à la salle de bain/douche, n'avons qu'à aviser son époux
Javier installé au salon... Et pourquoi pas ;-)
Nous quittons au petit matin avec 2 gros sacs
d'oranges en direction de Berkeley. Passage obligé par la route côtière
pacifique #1 avec ses falaises et plages. On se la fait cool et cueillons une
auto-stoppeuse dans notre Bus! Lili-joy: mi-vingtaine, musicienne de rue,
domiciliée partout et nulle part à la fois. Elle nous fait un "show
live" avec sa voix jazzée et son ukulélé; trame sonore personnalisée de
notre passage sur la "pacific coast".
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