vendredi 7 juin 2013

17 au 21 avril 2013 - Arrivée en Californie - Par Johann


Fini le bling-bling tapageur de la ville du vice. Nous sommes de nouveau sur la route, on traverse le désert de Mojave pour rejoindre le Golden State.

J'aime à imaginer la Californie comme un état cool, dynamique et progressiste. Pourtant au début de notre découverte, nous ne mettons pas longtemps à entrevoir des contres exemples. C'est ici qu'on se fait insulter pour la première fois depuis le début de notre voyage parce que notre véhicule n'est pas assez rapide. Nous découvrons des entrées de Ranch qui indiquent que les propriétaires sont armés et prêts à tirer en cas d'intrusion. Une autre pancarte, sur la maison d'un particulier, donne une opinion politique: "Le socialisme n'est pas le rêve américain"... Mais on ne va pas s’arrêter à ces petites déconvenues, disons-nous que notre entrée par le sud n'est pas la porte qui expose le coté brillant de l’état.

Les beaux paysages mettent rapidement de côté les petites déceptions de l'entrée. Notre première halte se fait dans le Sequoia National Park. C'est ici que poussent les plus volumineux arbres du monde. On a beau essayer de le visualiser avant de le voir pour vrai, un arbre de 2000 ans c'est impressionnant. Si ces géants des forets arrivent à vivent aussi longtemps, c'est grâce aux conditions exceptionnelles du sol et le climat que la région offre. De plus, on apprend que ce type d'arbre a une résistance incroyable aux insectes et au feu; il n'est pas rare de voir un flanc de tronc brûlé sur un arbre toujours très vivace. L’expérience de cette forêt ne serait pas complète si on n’ajoutait pas le touché à la contemplation. Nous faisons alors germer une petite graine de délinquance en nous, bravant l'interdit on enjambe la barrière et tendrement on enlace une toute petite partie du tronc dans nos bras comme pour mieux se figurer l'importance du conifère. L’écorce rouge est à notre surprise très tendre en surface ce qui rend l’expérience agréable mais nous fait redoubler de vigilance pour ne pas l’abîmer.

Pour rejoindre San Francisco, bien que ça ne soit pas le plus court, on force notre GPS à nous embarquer sur la route numéro 1. Aucun regret d'avoir refusé le sens pratique de notre machine de guidage. La route côtière est magnifique et vaut vraiment le détour. De plus, nous prenons une artiste bohème en stop. Depuis la banquette arrière avec son ukulélé elle nous pousse la petite chansonnette.


Passagère débarquée, adresse atteinte, moteur arrêté, ça y est, nous sommes arrivés chez nos amis Goulven et Élise. À Berkeley il fait chaud: "Carrément, c'est comme ça dans la baie" me dit Gool. L'accueil est parfait, nous prenons place dans le Jacuzzi de leurs propriétaires absents avec une bière légère. Ce soir-là, après dégustation de sushis "made in SF" au centre-ville, on va se défouler au concert des Wombats.

Une des premières images que l'on a dès que l'on pense à San Francisco est le très emblématique pont du Golden Gate. L'air est frais, l'eau est glaciale mais l’après-midi à la plage est agréable. D'ici nous avons une magnifique vue sur le pont au loin. Les deux pieds dans l'eau, lui n'a pas froid et supporte les milliers de voitures, vélos et piétons qui le traversent pour des raisons pratiques ou de complaisances touristiques.

Le lendemain nous retournons à San-Francisco. Gool tiens à nous faire visiter son quartier préféré : le quartier Hippie. Les décorations de la rue sont aussi déjantées que les personnes qui l’empruntent. Et aujourd’hui sans doute plus que d’habitude car un festival mettant en avant la consommation de marijuana a lieu dans le Golden Park tout proche. Sur le coup, on se dit que ce n’est pas possible, que les autorités vont intervenir. Mais non, la coutume rend cette fête pacifique légitime et tolérable. Mais que fait cette ville dans un pays aussi puritain?

Ce que je n’ai pas dit au début de ce texte, c’est que le gars qui nous a fait un doigt d’honneur parce qu’on ne roulait pas assez vite s’est fait arrêter par la police 1 kilomètre plus loin : La Californie nous a rendu justice!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire